Chronologie des sanctions économiques contre le Venezuela (actualisé)

La chronologie qui suit nous permet de répondre à trois questions essentielles pour comprendre le blocus contre le Venezuela : « Qui impose le blocus ? A qui l’imposent-ils ? Et pourquoi ? » (1). 

A la lecture des mesures prises, la réponse à la première question saute aux yeux : ce sont les Etats-Unis, suivit par leurs vassaux latino-américains ou européens. Les faits parlent d’eux-mêmes. Cela se passe de commentaires ou d’interprétations douteuses. 

La réponse à la deuxième question coule aussi de source. Alors que certains commentateurs s’évertuent à relayer les éléments de langage de l’administration étatsunienne faisant croire qu’il ne s’agit que de sanctions ciblées sur des personnes, la lecture de ce document nous amène à une conclusion logique.  C’est bien le Peuple vénézuélien tout entier qui est visé. Ce qui est d’ailleurs explicitement revendiqué par le pouvoir des Etats-Unis.

C’est d’ailleurs pourquoi nous ne mentionnons pas les sanctions contre des membres de l’Etat vénézuélien (sauf dans le secteur de l’alimentation). Démarrées en 2008, ces sanctions individuelles touchent aujourd’hui plusieurs dizaines de citoyens vénézuéliens.

Quant à la réponse à la dernière question, elle est la conséquence de la deuxième. Il y a d’abord une réponse en termes géopolitiques. Le Venezuela dispose des premières réserves de pétrole au monde, des quatrièmes réserves d’or, son sous-sol regorge de minerais (coltan, thorium, bauxite, fer) et c’est un pays riche en eau douce, en gaz et en diamants. Nous comprenons que cela ouvre l’appétit de certains prédateurs. 

Mais pourquoi donc vouloir affamer et martyriser un Peuple dans son ensemble ? Tout simplement parce que ce Peuple de combattants refuse systématiquement depuis 1998 de voir sa souveraineté piétinée par un empire au service des transnationales. Et ce Peuple à la tête dure a déjà résisté à plusieurs tentatives pour le faire revenir dans le droit chemin des intérêts des dominants. 

Le peuple vénézuélien a non seulement démontré qu’une autre voie était possible face au néolibéralisme, mais il a donné des leçons de résistance à bien d’autres peuples de par le monde. C’est donc lui qui doit désormais payer cet affront. 

Aux opinions politiciennes biaisées, il faut systématiquement opposer les faits. Toutes discussions ou débats sur le pays caribéen doit nécessairement passer par une analyse des mesures de rétorsion contre l’économie du Venezuela. 

Après, seulement après, on peut parler de l’effectivité ou pas des politiques du gouvernement de Nicolas Maduro, des options économiques, ou des conséquences sociales de la situation actuelle. 

Voici donc une chronologie sommaire des attaques financières, bancaires et économiques contre la Révolution Bolivarienne. Elle ne prend pas en compte les autres dimensions de la guerre hybride menée contre le Venezuela tels que les fronts diplomatique, militaire, médiatique, juridique ou institutionnel. 

Avant de parler de l’économie, parlons du blocus. 

14 avril 2013 : Nicolas Maduro est élu président de la République Bolivarienne du Venezuela avec 50,61% des voix. Son principal opposant, Henrique Capriles Radonski ne reconnaît pas sa défaite, et appelle ses partisans à prendre la rue. Bilan : 11 chavistes assassinés, 65 blessés. 

12 février 2014 – mai 2014 : L’opposition tente de renverser le président par la force. Bilan : 42 morts. 850 blessés. Face à l’échec de ce coup d’Etat et considérant les déroutes électorales, une stratégie économique et financière va être mise en place pour étrangler la population du Venezuela et la retourner contre le gouvernement de la Révolution Bolivarienne.

Décembre 2014: Le Congrès des Etats-Unis approuve la loi 113-278 intitulée « Loi publique de défense des droits de l’Homme et de la Société Civile au Venezuela ». Cet instrument juridique dicte la ligne d’action politique du gouvernement des Etats-Unis et de ses vassaux contre le Venezuela. La loi 113-278 établit la possibilité de prendre des mesures unilatérales coercitives contre le Venezuela dans les domaines économiques, financiers et commerciales. De plus, elle stipule de « travailler » dans ce sens avec ses partenaires membres de l’Organisation des Etats Américains (OEA) et de l’Union Européenne.

Janvier 2015: L’agence étatsunienne d’évaluation des risques Moody’s dégrade le risque pays du Venezuela au niveau CCC; cette note place les bons vénézuéliens et de l’entreprise pétrolière PDVSA au bord du défaut de paiement dans une manoeuvre visant ainsi à compromettre la réputation financière internationale du pays.

Février 2015: L’agence d’évaluation Standard and Poor’s abaisse la note du risque de la dette vénézuélienne et de PDVSA à CC; cette note particulièrement négative a pour conséquence de restreindre l’accès du Venezuela aux financements internationaux.

Mars 2015: Les trois principales agences de notation du risque, Standard and Poor’s, Fitch Rating et Moody’s, lancent des alertes sur un prétendu défaut de paiement du Venezuela, ce qui ne manquerait pas d’entraîner de graves difficultés économiques.

08/03/2015 : Le président des Etats-Unis, Barack Obama, signe l’Ordre exécutif 13692 (le « décret Obama »). Ce dernier se base sur la Loi des Pouvoirs Economiques en situation d’Urgence Nationale, sur la loi d’Urgence Nationale et sur la Loi 113-278 pour déclarer le Venezuela « une menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité nationale et la politique extérieure des Etats-Unis ». Ce décret va permettre l’élaboration légale des attaques économiques que subit le Venezuela depuis cette date. 

Juin 2015: La COFACE, entité financière française, reprend les notes de Standard and Poor’s, Fitch Rating et Moody’s, qualifie le risque-pays du Venezuela comme le plus élevé d’Amérique latine et le compare à celui de pays africains actuellement en guerre, dans le but de tarir les sources d’investissements au Venezuela.

28/10/2015 : Le général John Kelly, alors Commandant de l’United States Southern Command (SouthCom), déclare que les Etats-Unis interviendront au Venezuela en cas de crise humanitaire dans ce pays.

Avril 2016 : Le blocus financier commence. A partir de cette date, les institutions vénézuéliennes titulaires de compte bancaires à l’étranger se voient stipuler des restrictions pour la réalisation de paiement en dollars.

Avril 2016 (bis): Dans un rapport, le FMI sonne l’alerte sur la “catastrophe économique” au Venezuela, générant ainsi des perspectives d’effondrement, d’inflation et de pénuries qui légitiment les actions de guerre économiques menées par Fedecamaras (MEDEF vénézuélien) et Consecomercio.
Mai 2016: L’Assemblée Nationale (en insubordination), majoritairement aux mains de l’opposition, vote une loi qui annule tous les contrats pétroliers, les investissements internationaux et l’émission de dette; ce faisant, elle prétend assécher toute injection d’argent frais dans l’économie du pays.

Mai 2016 (bis): La Banque Commerzbank (Allemagne) ferme les comptes de plusieurs institutions vénézuéliennes dont ceux des banques publiques vénézuéliennes et ceux de Pdvsa, l’entreprise pétrolière.

Juillet 2016 : La banque étatsunienne Citibank interdit á son réseau d’intermédiaires bancaires du Wolfsberg Group (un conglomérat qui regroupe des banques internationales d’envergure telles que Banco Santander, Crédit Suisse, Deutsche Bank, Goldman Sachs et JP Morgan Chase) d’opérer des transactions avec les institutions vénézuéliennes, dont la Banque Centrale du Venezuela.
Juillet 2016 (Bis): L’indice du risque pays EMBI, créé par la banque JP Morgan, situe le Venezuela avec le plus haut risque du monde (2640 points), très supérieur à celui de pays en guerre comme par exemple l’Ukraine. Mais JP Morgan a omis d’intégrer le fait qu’en 2016 l’Etat vénézuélien a pu rembourser 6 milliards de dollars de sa dette externe; la banque fait ainsi de la variable du risque-pays sans étayage économique, une arme purement politique.

Août 2016 : La fermeture unilatérale des comptes d’intermédiaires bancaires oblige le Venezuela à opérer à partir d’autres monnaies alors que la plupart des devises obtenues par la vente de Pétrole sont en dollars. Le pays subit de grosses pertes dues aux nouveaux coûts de transaction, de change et des coûts opératifs. 

Août 2016 (bis) : La Banque Novo Banco (Portugal) informe l’Etat vénézuélien qu’elle ne réalisera plus d’opération en dollars avec des banques ou des institutions vénézuéliennes, á cause de la pression exercée par ses intermédiaires bancaires.

Août 2016 (ter):  L’Assemblée Nationale (en insubordination), dominée majoritairement par l’opposition, déclare que l’octroi d’un crédit de 482,5 millions de dollars au Venezuela par le Fonds Latino Américain de Réserves est illégal.

Septembre 2016: PDVSA lance une offre d’échange (7,1 milliards de dollars en bons) afin de l’aider à alléger ses paiements. Face à cela les trois grandes agences étatsuniennes d’évaluations des risques ont cherché à effrayer les éventuels investisseurs en les menaçant de déclarer une défaillance s’ils répondaient à l’appel de l’entreprise pétrolière.

Novembre 2016: La banque JP Morgan lance une fausse alerte relative à un prétendu impayé de 404 millions de dollars de la dette par PDVSA. Le but est de susciter la crainte dans les milieux financiers et de porter préjudice à l’entreprise nationale pétrolière.

Novembre 2016 (bis): L’entreprise pétrolière étatsunienne, ConocoPhilips, intente un procès à PDVSA devant une cour de l’état du Delaware au motif de l’échange de bons. En allant sur le terrain de la Justice, le but recherché est d’effrayer les participants et au bout du compte de faire échouer l’opération.

Décembre 2016: L’entreprise Crane Currency, fournisseuse des billets de monnaie au Département étatsunien du Trésor et engagée par le Venezuela pour imprimer les espèces monétaires vénézuéliennes retarde l’envoi des nouveaux billets afin de créer inquiétude et chaos dans la population.

Janvier 2017: Le fonds d’investissement Adar Capital Partners, dont le siège est aux îles Caïman, soutient que le Venezuela ne sera pas en défaut en 2017, ce qui contredit les messages des trois grandes agences d’évaluation des risques sur l’imminence de la crise de la dette vénézuélienne.

Janvier 2017 (bis): Les banques intermédiaires bloquent des achats de semences agricoles pour un montant de 297 millions de dollars, déstructurant le Plan Nationale de Semence et l’agriculture vénézuélienne.

Avril 2017: Depuis la présidence de l’Assemblée Nationale (en insubordination), Julio Borges, demande à plus de 20 banques internationales de cesser tout lien économique et financier avec le Venezuela, transformant le parlement un instrument de légitimation du blocus financier.

Mai 2017. La banque étatsunienne Goldman Sachs achète pour 865 millions de dollars de bons PDVSA, opération déclarée “nulle et non avenue” par l’ancien président de l’Assemblée Nationale, Julio Borges, et que l’opposition majoritaire dans cette assemblée persiste à refuser car elle contrevient aux exigences qu’elle avait émises en avril.
Mai 2017. Julio Borges se réunit avec le conseiller en sécurité nationale de la Maison Blanche du moment, le général H. R. McMaster, afin de coordonner des sanctions financières et économiques contre le Venezuela.

Juin 2017: La banque espagnole Santander bloque un paiement destiné à l’achat de matériel médical chirurgical pour traiter les maladies cardio-vasculaires de l’hôpital pour enfants de Caracas.

Juillet 2017 : L’entreprise PNC Delaware Trust Company (qui gère des portefeuilles de titres de Pdvsa) informe Pdvsa que sa banque intermédiaire (PNC Bank) n’acceptera plus de fonds de l’entreprise pétrolière. 

Juillet 2017 (bis) : La banque étatsunienne Citybank refuse de recevoir un paiement de l’Etat vénézuélien destiné à l’achat de 300.000 doses d’insuline. 

21/08/2017 : La Bank Of China basé au Panama informe le Venezuela, que suite à des pressions reçues de la part du Département du Trésor des USA ainsi que du gouvernement du Panama, elle ne réalisera plus aucune transaction en dollars de ou à destination du Venezuela. 

22/08/2017 : Plusieurs banques russes informe le Venezuela de l’impossibilité de réaliser des transactions avec des banques vénézuéliennes en raison de la restriction imposée par les banques intermédiaires des Etats-Unis et de plusieurs pays européens. 

23/08/2017 : La banque intermédiaire de l’institution bancaire BDC Shandong stoppe une transaction de la Chine vers le Venezuela d’un montant de 200 millions de dollars. Il faudra plus d’un mois pour que le Venezuela puisse récupérer cette somme d’argent. 

24/08/2017 : Donald Trump signe l’ordre exécutif 13808 intitulé « Imposition de sanctions additionnelles à propos de la situation au Venezuela ». Ce décret interdit toute une série de transactions avec l’Etat vénézuélien, et notamment avec Pdvsa, et tout autres entités détenues par l’Etat vénézuélien. Est établie une liste de restriction aux opérations financières :

  •   L’Etat vénézuélien et Pdvsa sont interdits d’émettre de nouveaux titres de leur dette 
  •    Interdiction de réaliser des transactions sur les titres émis par le gouvernement avant l’entrée en vigueur de ce décret.
  •  Le versement de dividendes ou de bénéfices au gouvernement du Venezuela de la part d’entités résidant aux USA est interdit. Cela affecte avant tout Citgo, entreprise appartenant à Pdvsa, et qui compte 3 raffineries et 6000 stations d’essence sur le territoire des Etats-Unis.
  •   L’achat de certains bons du trésor vénézuélien et de la dette vénézuélienne est interdit.

La maison blanche déclare que cet ensemble d’interdiction a « été soigneusement pensé pour refuser à la dictature de Maduro une source non négligeable de financement »

Le décret 13808 vise à systématiser les attaques contre les entreprises publiques et les opérations commerciales et financières de l’Etat vénézuélien afin de déstructurer l’économie du pays. A ce sujet, l’ancien ambassadeur des Etats-Unis au Venezuela et en Colombie, Wiliam Brownfield a déclaré : « La meilleure résolution est de précipiter l’effondrement du gouvernement vénézuélien même si cela implique des mois et des années de souffrance pour les vénézuéliens». 

Août 2017 : Suite à des pressions du Département du Trésor des Etats-Unis, l’entreprise Euroclear, une filiale de la banque américaine JP Morgan, congèle les opérations de transaction sur la dette souveraine du Venezuela. Euroclear retient ainsi,  depuis lors, 1 milliard 200 millions de dollars appartenant á la République Bolivarienne du Venezuela. 

Août 2017 (bis): La Bank of China de Francfort refuse d’émettre une transaction de 15 millions de dollars, due par le Venezuela à l’entreprise minière Gold Reserve.

Août 2017 (ter): La banque helvète Crédit Suisse interdit à ses clients de procéder à des opérations financières avec le Venezuela.

Août 2017 (quater): Les Etats-Unis entreprennent un embargo pétrolier non-avoué; les banques privées étatsuniennes, sous la pression du Département du Trésor, refusent d’ouvrir des lignes de crédit pour l’achat de pétrole brut vénézuélien, affectant ainsi l’apport de finances au pays.
05/09/2017 : Le Canada et les Etats-Unis s’associent pour « adopter des mesures économiques contre le Venezuela et contre les personnes qui contribuent activement à la situation actuelle dans le pays ».

06/09/2017: La banque états-unienne Wells Fargo bloque un transfert d’argent de 1,5 millions de dollars destiné aux frais de déplacement et logistiques des athlètes olympiques vénézuéliens.

Septembre 2017: Suite aux sanctions de l’administration Trump du mois d’août, Citgo, la filiale étatsunienne de PDVSA, commence à avoir des difficultés pour amener du brut dans ses raffineries et pour stabiliser ses opérations. Ce ne sont pas moins de 2,5 milliards de dollars que Citgo a fait entrer au Venezuela depuis 2015, et le blocus financier compromet désormais cet apport.

Octobre 2017 : La Deutsche Bank informe la banque chinoise Citic Bank de la fermeture de ses comptes chez ses intermédiaires bancaires pour avoir accepté des paiements de Pdvsa. 

Octobre 2017 (bis): Le Venezuela achète des vaccins et des médicaments á l’Organisation Panaméricaine de la Santé, filiale de l’Organisation Mondiale de la Santé, et donc sous l’égide de l’ONU. 

En vertu de l’extraterritorialité des lois états-uniennes, la banque suisse UBS rejettera le paiement, provoquant un retard de 4 mois dans la livraison des vaccins et déstructurant complètement le système public de vaccination gratuite du ministère de la santé vénézuélien.

11/10/2017: L’entreprise PBF Energy, cinquième plus grande importatrice états-unienne de pétrole du Venezuela s’est vue contrainte d’abandonner ses relations économiques bilatérales sous la menace de sanctions.

20/10/2017: La pétrolière états-unienne NuStar Energy interdit à PDVSA d’utiliser un terminal de stockage pétrolier situé dans les Caraïbes.
03/11/2017 : Le président Maduro annonce que le Venezuela a remboursé plus de 74 milliards de dollars à ses créanciers sur les quatre dernières années. Malgré cela, les agences de notations font augmenter le risque-pays du Venezuela, rendant plus difficile l’obtention de crédits sur les marchés financiers. Le comité des Amériques de l’Association Internationale des Swaps et Dérivés (ISDA, pour les sigles en anglais) déclare le Venezuela en défaut de paiement, malgré les remboursements. Par cette manoeuvre on essaie d’entrouvrir la porte à une confiscation des biens et avoirs se PDVSA.
Malgré la volonté vénézuélienne d’honorer ses engagements internationaux en assurant depuis 3 ans maintenant le remboursement des échéances de dette en temps et en heure, la banque JP Morgan augmente à nouveau le risque pays du Venezuela, qui passe ainsi à 2989 points, le chiffre le plus haut depuis 2014 où il se situait à 1458 points.

09/11/2017 : Les Etats-Unis sanctionnent un groupe de fonctionnaires vénézuéliens au motif de « piétiner la démocratie et administrer les programmes gouvernementaux corrompus de distribution d’aliments ». Les fonctionnaires responsables de l’importation d’aliments dans le pays ne peuvent plus signer d’accord commerciaux favorisant la politique alimentaire du gouvernement. 

13/11/2017 : L’Union européenne interdit la vente de matériel de défense ou de sécurité intérieure au Venezuela. 

14/11/2017 : L’agence de notation Standard and Poor’s déclare un « défaut partielle » du Venezuela malgré les paiements réguliers de la dette par le Venezuela.

14/11/2017 (bis): La banque hollandaise Rabobank bloque les transferts d’argent de la chaine de télévision multi-étatique Telesur.

15/11/2017 : La Deutsche Bank, principal intermédiaire de la Banque Centrale du Venezuela ferme définitivement les comptes de cette institution, mettant en danger toutes ses opérations bancaires. 

Novembre 2017 : Le Venezuela achète des médicaments anti-malaria (primaquine et cloroquine) au laboratoire colombien BSN Medical. Le gouvernement de Colombie empêche la livraison sans aucune justification. 

Novembre 2017 (bis): Les transnationales pharmaceutiques Baster, Abbot, et Pfizer refusent d’émettre des certificats d’exportation à destination du Venezuela, rendant impossible l’achat de médicaments produits par ces entreprises, notamment dans le domaine oncologique.

Novembre 2017 (ter): Les banques intermédiaires refusent plusieurs transactions du Venezuela à hauteur de 39 millions de dollars. Cette somme était destinée à 23 opérations d’achats alimentaires pour les fêtes de fin d’année. 

Novembre 2017 (quater): L’agence d’évaluation des risques Standard and Poor’s déclare le Venezuela en “défaillance sélective”: le pays n’ayant pas pu honorer un remboursement en raison des limitations imposées par le système financier étatsunien aux transactions financières vénézuéliennes.

Novembre 2017 (quinquies): Le gestionnaire étatsunien de bons Wilminton Trust accuse l’entreprise électrique d’état, Corpoelec, de ne pas avoir honoré le paiement des intérêts de la dette à hauteur de 27 millions de dollars, et ce au moment même où le pays doit affronter un blocage total des moyens de paiement dans le système financier étatsunien.

Décembre 2017: Aux mois de novembre et décembre, le Ministère vénézuélien des transports a constaté que 471 000 pneus achetés à l’étranger n’ont pas pu être expédiés en raison du blocus financier.

24/12/2017: Le gouvernement de Colombie interdit l’envoi de 1700 tonnes de viande de porc pourtant acheté par le Venezuela pour les repas traditionnels des fêtes de fin d’années de la population.

29/01/2018 : Le département du Trésor des Etats-Unis affirme « la campagne de pression contre le Venezuela porte ses fruits. Les sanctions financières que nous avons imposé ont obligé le gouvernement de ce pays à commencer à entrer en défaut de paiement, tant pour sa dette souveraine comme pour celle de Pdvsa. Et nous pouvons assister (…) à un effondrement économique total du Venezuela. Donc notre politique fonctionne, notre stratégie fonctionne et nous la maintiendrons. »

Janvier 2018: A quelques mois à peine du lancement de la crypto-monnaie vénézuélienne, le Petro, l’Assemblée Nationale (en insubordination) dominée par l’opposition signe un accord qui criminalise cette initiative et déclare sa nullité, confirmant ainsi sa volonté et son intérêt de tarir les sources de financement du pays.
Janvier 2018 (bis): 11 bons vénézuéliens et de PDVSA, d’un montant de 1,241 milliards de dollars, n’ont pu être payés en raison des sanctions financières.
12/02/2018 : Le département du Trésor des Etats-Unis élargit les sanctions financières contre le Venezuela et les entreprises vénézuéliennes. La renégociation et la restructuration de la dette vénézuélienne et de celle de Pdvsa émises avant le 25 aout 2017 sont interdites.

23/02/2018: La banque HSBC bloque un transfert de 356.000 dollars à l’entreprise Giesecke and Devriant American Inc destiné à l’achat de papier pour émettre de la monnaie.
Février 2018: L’Etat vénézuélien introduit un recours à la Cours de Justice de l’Union Européenne pour tenter de faire invalider les sanctions de l’organisme supranational contre le pays Bolivarien. L’État vénézuélien juge que ses arguments n’ont pas été entendu, et que les faits qu’ont lui reproche ont été tronqués. Ce qui juridiquement est vrai et prouvable. L’UE sous le prétexte de violations des droits de l’Homme durant l’épisode insurrectionnel des Guarimbas avait sanctionné le Venezuela.

Mars 2018 : 15 boxeurs vénézuéliens n’ont pas pu participer aux qualifications pour les Jeux d’Amérique Centrale et des Caraïbes 2018 parce qu’ils n’ont pas pu arriver à un accord avec les agences qui ont mis diverses limites parmi lesquelles le prix du billet qui est passé de 300 à 2 100 dollars par personne quand l’entreprise a appris qu’il s’agissait du transport de la Fédération Vénézuélienne de Boxe. 

Lorsque, ensuite, une compagnie privée a proposé un vol charter pour transporter l’équipe, la Colombie et le Panamá n’ont pas autorisé le survol de leurs espaces aériens et le Mexique a fait la même chose.

02/03/2018 : Les Etats-Unis renouvellent, pour un an, les décrets 13692 (Obama) et 13808 (Trump). Le décret 13808 impose six nouvelles mesures coercitives pour attaquer la stabilité financière du Venezuela. Le Bureau des Crimes Financiers des Etats-Unis (FinCEN) alerte les institutions financières mondiales que les transactions avec des entités publiques vénézuéliennes sont suspectées de corruption. Cette accusation sans fondement ni preuve a pour conséquence de freiner le paiement à des entreprises d’alimentation et à des laboratoires pharmaceutiques, rendant difficile l’importation de ces biens. De même, cela aura pour conséquence le gel d’1 milliard 650 millions de dollars appartenant à l’Etat vénézuélien. 

19/03/2018 : Le président Trump signe l’ordre exécutif 13827 qui interdit à tout citoyens et institutions d’effectuer des transactions financières avec la cryptomonnaie vénézuélienne « Petro » avant même que celle-ci puisse se négocier sur les marchés de cryptomonnaie. Cette décision est la première du genre dans la courte histoire des cryptomonnaies. 

27/03/2018 : Le gouvernement du Panama publie une liste de seize entreprises vénézuéliennes suspectées sans preuve de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.

28/03/2018 : Le Conseil fédéral de la Confédération suisse ordonne des sanctions, très similaires à celles des États-Unis et de l’Union Européenne, contre le Venezuela, rompant ainsi avec sa tradition de neutralité.
19/04/2018 : Steven Mnuchin, le secrétaire au Trésor des USA se réunit avec des représentants d’Allemagne, d’Argentine, du Brésil, du Canada, de Colombie, d’Espagne, de France, du Guatemala, d’Italie, du Japon, du Mexique, du Panama, du Paraguay, du Pérou, et du Royaume Uni pour leur demander des « actions concrètes afin de restreindre la capacité des fonctionnaires vénézuéliens corrompus et de leurs réseaux de soutien ». Il affirmera que le Président Nicolas Maduro ne possède aucune légitimité pour demander des crédits au nom de son pays. L’objectif est d’assécher financièrement le Venezuela.

Avril 2018: Les Etats-Unis et la Colombie créent un groupe d’intelligence financière en vue de bloquer l’importation d’aliments et de médicaments: ceci confirme que l’on est entré dans la phase d’internationalisation de l’asphyxie financière promu par le décret exécutif du 25 août 2017.

Avril 2018 (bis): Un paiement destiné à l’entreprise Import & Export Comercialización ltd est bloqué par la banque Northern Trust International Banking Corp. Il état destiné à l’achat de matériel pour l’aéronautique civil.

Mai 2018 : 9 millions de dollars de l’Etat vénézuélien sont congelés. Ils étaient destinés au traitement de la dialyse. 20.000 patients en seront privés. 

Mai 2018 (bis) : La banque italienne Intensa Sanpaolo bloque l’argent destiné à la mise en place du pavillon du Venezuela à la XVI° Biennale d’Architecture de Venise.
Mai 2018 (ter): Sollicitant l’arbitrage de la Chambre de Commerce Internationale, pour la résolution d’un litige estimé à 2,40 milliards de dollars, l’entreprise pétrolière ConocoPhilips entreprend le blocage d’une série de biens et d’avoirs de PDVSA; cette manoeuvre fragilise l’entreprise d’état vénézuélienne quant à ses positions internationales et affaiblit d’autant les rentrées d’argent dues à la vente de brut.
Mai 2018 (quater): Parallèlement à l’embargo engagé illégalement par ConocoPhilips, l’entreprise minière canadienne Rusoro dépose plainte pour chercher à se faire payer en actifs de Citgo et se PDVSA la somme de 1,20 milliards de dollars qu’elle s’était vu octroyer après un arbitrage.

Mai 2018 (sexies): Le gouvernement colombien bloque 400 000 kilos d’aliments destinés à renforcer le programme CLAP (qui permet à plus de 6 millions de familles réparties sur le territoire national de s’alimenter).

10 mai 2018: L’entreprise de sous-traitance canadienne SNC-Lavalin intente une procédure à l’encontre de PDVSA auprès d’un tribunal de New-York, pour un prétendu non paiement de dette d’un montant de 25 millions de dollars. C’est la première demande officielle de défaillance contre le Venezuela; preuve s’il en est que le grand capital global ne recule devant rien pour bloquer le pays, l’affaiblir et s’emparer de force de ses ressources.
20 mai 2018: Le gouvernement mexicain lance une enquête contre un groupe d’investisseurs vénézuéliens pour réaliser des exportations vers le pays bolivarien.

21/05/2018 : En raison de la réélection de Nicolas Maduro à la présidence, Donald Trump renforce les sanctions. Il sera désormais interdit à tous citoyens et entreprises des Etats-Unis d’acquérir des propriétés appartenant au gouvernement du Venezuela sur le territoire des Etats-Unis. 

25/06/2018 : Le Conseil européen adopte la décision 2018/901 sanctionnant des membres de l’administration vénézuélienne dont ceux opérant dans le secteur de l’alimentation. Cette mesure fait écho à celle prise un an plus tôt par les Etats-Unis (le 9 novembre 2017) afin de rendre impossible l’achat d’aliments par le gouvernement vénézuélien.

Juillet 2018: L’OFAC, bureau du Département du Trésor étatsunien, fait une exception avec le petrobon PDVSA 2020: des transactions financières liées à cet instrument financier pourront être réalisées. C’est le seul dont la garantie comprend 50% des actions de la CITGO Petroleum Corporation, filiale de PDVSA aux Etats-Unis. La dérogation à la sanction sur ce bon consiste en ce que ses détenteurs pourront réclamer la garantie au cas ou PDVSA serait en défaut de paiement.
Août 2018: Le gouvernement de la République fédérative du Brésil admet qu’en raison du blocus économique mis en place par les Etats-Unis et l’Union Européenne contre le Venezuela, il n’a pas pu honorer la dette de 40 millions de dollars qu’il a contractée envers la Corporación Eléctrica Nacional (Corpoelec) qui fournit en électricité l’état brésilien limitrophe de Roraima.

Août 2018 (bis): Le Venezuela doit affronter des difficultés pour acheter des doses d’insulines. Citibank refuse de recevoir des fonds provenant de l’Etat vénézuélien.

09/08/2018: La cour de justice étasunienne de Wilmington, situé dans le Delaware, rend son jugement qui opposait l’entreprise minière canadienne Crystallex International Corp et l’Etat vénézuélien. L’entreprise minière accusait le Venezuela de l’avoir spolié et réclame 1,4 milliards de dollars de préjudice. En tranchant que « Citgo et l’Etat vénézuélien sont une seule et même entité », la cour du Delaware autorise de fait Crystallex a s’approprié l’entreprise Citgo, filiale de Pdvsa aux USA. L’avocat de Crystallex était le vénézuélien José Ignacio Hernandez. L’Etat vénézuélien qui dénonce un montage judiciaire politique fait appel.

25/09/2018: La OFAC sanctionne 5 entreprises privées pour avoir commercé avec le gouvernement vénézuélien.

Octobre 2018: La banque suisse Hyposwiss Private Bank empêche le paiement par le Venezuela de 15,9 millions d’euros destiné à l’un achat de 90.000 tonnes d’aliments destinés aux bêtes d’élevage.

Octobre 2018 (bis): Une transaction de 12 millions de dollars destinée à acheter des kits de dialyse sont bloqués par le système financier international.

Octobre 2018 (ter): 1,6 millions d’euros destinés à la délégation des athlètes vénézuéliens pour participer aux jeux olympiques de la jeunesse est bloqué par les banques.

Octobre 2018 (quater): Une transaction de 104 millions de dollars destinée à l’achat d’aliments pour le système de distribution public CLAP est bloqué par les banques.

01/11/2018 : Le président Trump signe un nouveau décret autorisant le Département du Trésor à confisquer des propriétés à des opérateurs du secteur aurifère au Venezuela, sans que des accusations pénales ou civiles soient nécessaires. Le but recherché est d’empêcher la récupération par l’Etat vénézuélien du bassin minier de l’Orénoque, 4eréserve d’or au monde. 

Le Secrétaire adjoint du Trésor des Etats Unis, Marshall Billingslea dans un cynisme absolu, déclarera à ce sujet : « Nous devrions manifester plus d’indignation face aux dommages infligés à l’environnement et aux populations indigènes ».
09/11/2018: La Banque Centrale du Royaume Uni refuse de restituer au Venezuela 14 tonnes d’or appartenant à ce pays. Il s’agit ni plus ni moins d’une spoliation d’une valeur de 1,2 milliards de dollars.

13/12/2018: L’entreprise étasunienne de fabrication de pneus Goodyear ferme les portes de son usine au Venezuela. Motif invoqué par la direction de cette entreprise privée: « les sanctions des Etats-Unis qui rendent la poursuite de l’activité impossible ».

04/01/2019: Les gouvernements du groupe de Lima  à l’exception notable du Mexique (Argentine, Brésil, Canada, Chili, Colombie, Costa Rica, Guatemala, Guyana, Honduras, Panama, Paraguay, Pérou et Sainte Lucie) adoptent une résolution pour renforcer le blocus. Le texte adopté prévoit d’établir des listes de personnalités juridiques avec lesquels ces pays « ne devront pas travailler, devront empêcher l’accès à leur système financier, et si nécessaire congeler leurs actifs et ressources économiques ». De même, la résolution oblige les pays membres du groupe de Lima à travailler auprès des organismes financiers internationaux auxquels ils appartiennent pour empêcher l’octroi de nouveaux crédits á la République Bolivarienne du Venezuela.
08/01/2019: Le département du trésor des Etats-unis bloque les actifs de 24 compagnies privées en raison de leurs échanges avec le gouvernement vénézuélien.

08/01/2019 (bis): L’Assemblée Nationale (en outrage judiciaire), dominé par l’opposition, déclare comme nul les contrats souscrits par Pdvsa avec des compagnies étrangères de services pétroliers. Le but recherché est d’empêcher l’entreprise publique d’augmenter la production de barils.

De plus, elle approuve la création d’un fond de reserve  basé à l’étranger provenant des ressources venezuéliennes venant de la corruption. Immédiatement salué par le secrétaire d’Etat des Etats-Unis, Mike Pompeo, cette mesure est le prélude au gel des avoirs et de l’argent vénézuéliens placé à l’étranger, comme ce fut le cas pour la Libye de Mouammar Khaddafi.
25/01/2019: Suite à la tentative de coup d’Etat et à l’usurpation de pouvoir de Juan Guaido, le département du Trésor des Etats-Unis déclare que ce pays « utilisera ses outils économiques et diplomatiques pour s’assurer que les transactions commerciales du gouvernement vénézuélien, y compris celles impliquant ses entreprises publiques et ses réserves internationales, soient compatibles avec la reconnaissance de Juan Guaido comme président intérimaire du Venezuela ». Cette manoeuvre vise à voler les ressources du pays sous couvert de soutenir le pouvoir factice que l’opposition s’est octroyé.
Sur pression des Etats-Unis, la Banque d’Angleterre réitère son refus de restituer au Venezuela, 1,2 milliards de dollars en or. Cela s’inscrit dans la stratégie de gel des actifs de la Nation caribéenne, décidé à Washington et approuvé par l’Assemblée Nationale du Venezuela (à majorité d’opposition et en outrage judiciaire).
26/01/2019: En marge de la réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU traitant du thème du Venezuela, le secrétaire d’Etat Mike Pompeo a demandé a ses alliés de « déconnecter le Venezuela de leurs systèmes financiers » ainsi que de dévier les actif du pays vers le gouvernement parallèle et illégitime de Juan Guaido. Le pillage des actifs du pays est en marche.

28/01/2019: Les Etats-Unis annonce un gel des actifs de Pdvsa pour un montant de 7 milliards de dollars.
De manière totalement illégale, l’Assemblée Nationale -en outrage judiciaire- nomme un nouveau conseil d’administration de l’entreprise publique Pdvsa et de sa filière Citgo. Les transactions de cette entreprise vénézuélienne présente sur le territoire des Etats-Unis iront sur un compte bloqué, annonce le département du trésor des USA.
Conformément à la résolution de l’Assemblée Nationale (en outrage judiciaire) du 8 janvier 2019, Juan Guaido annonce le gel de tous les actifs de son pays à l’étranger. Tous les pays le reconnaissant comme « président par intérim » obtiennent un blanc-seing pour piller le patrimoine vénézuélien.

01/02/2019: Le département du Trésor exige des compagnies étrangères qui commercent avec Pdvsa d’arrêter d’utiliser le système financier ou des intermédiaires états-uniens sous peine d’être lourdement sanctionné à leur tour. Ces entreprises bénéficient d’un laps de temps courant jusqu’au 28 avril 2019 pour réorganiser leurs activités et ne plus acheter du pétrole vénézuélien ou ses dérivés.

12/02/2019: Dans un tweet, le conseiller à la sécurité des Etats-Unis menace « les nations et les entreprises » qui continuent de commercer avec le Venezuela. « Elles ne seront pas oubliées. Les Etats-Unis continueront d’exercer tout leur pouvoir pour préserver les biens du peuple vénézuélien ». Dans la novlangue trumpienne, il s’agit bien entendu de continuer à bloquer l’économie vénézuélienne et à congeler ses avoirs. Principal pays visé par ce tweet: l’Inde. La veille, le gouvernement de ce pays s’est réunit avec le ministre du pétrole vénézuélien, Manuel Quevedo, pour signer des achats de brut.
13/02/2019: La compagnie aérienne espagnole Iberia refuse d’acheminer au Venezuela 200.000 boites de médicaments destinées à soigner les maladies chroniques. Ces médicaments avaient été achetés par un entrepreneur privé en Iran et avaient transité via le Qatar. Ils étaient destinés aux hôpitaux publics vénézuéliens.
01/03/2019: Depuis Asunción, la capitale du Paraguay, Juan Guaido « autorise » ce pays à ne pas rembourser la dette de 340 millions de dollars que le Paraguay devait à Pdvsa. Le pillage de l’Etat vénézuélien continue.
10/03/2019: Le département du Trésor des États-Unis annonce que les actifs volés par les Etats-Unis á Pdvsa et Citgo avec la complicité de Juan Guaido et de l’opposition vénézuélienne serviront á rembourser les tenants de bons de la dette du Venezuela et de Pdvsa. Le discours de Guaido, comme quoi cet argent devait servir á la « reconstruction du Venezuela » vole en éclats. L’argent volé ira dans les poches de multimillonaires et d’institutions financieres internationales.
11/03/2019: Le département du Trésor des Etats-Unis sanctionne la banque vénézolana-sino-russe Evrofinance Mosnarbank pour ses transactions financières avec Pdvsa et son activité pour developper la crypto monnaie publique Petro. A ce sujet, le secrétaire au Trésor, Steve Mnuchin déclarera « les Etats-Unis sanctionneront toutes les institutions financières qui soutienne le régime de Maduro ».

13/03/2019: A cause des sanctions du département du Trésor, les entreprises étasuniennes qui fournissaient le diluant naphta, indispensable pour mélanger le pétrole extra lourd vénézuélien, n’exporte plus à Pdvsa. L’entreprise indienne, Reliance Industries Ltd, refuse elle aussi d’exporter du naphta. Ce même jour, un attentat vise trois cuves de diluant naphta qui parte en fumée, dans le complexe pétrolier de Pdvsa, Petro San Felix, situé dans l’Etat d’Anzoategui.

16/03/2019: La Banque Interaméricaine de Développement (BID) -un de principal organisme de financement en Amérique Latine- désigne l’envoyé de Guaido (Ricardo Haussman, un économiste ultra-libéral vivant aux Etats-Unis) comme représentant du Venezuela au sein du BID. Par ce fait, le Venezuela et son gouvernement légitime sont exclus des sources de financement de cet organisme.

19/03/2019: Le département du Trésor des Etats-Unis sanctionne la Compagnie Générale Minière du Venezuela (Minerven). Cette entreprise publique est l’entité rectrice de l’exploitation minière dans le pays. Rappelons que le Venezuela est la 4e réserve d’or au monde, et son sous sol regorge de minerais en tout genre (Thaurium, Coltan, Bauxite, Fer).
22/03/2019: Le département du Trésor des Etats-Unis sanctionne la Banque Nationale de Développement social et économique (Bandes), et ses filiales en Uruguay et en Bolivie. Entité financière publique vénézuélienne, Bandes est chargé de transformer la structure économique rentière du pays en investissant dans des projets productifs. De la même manière, les banques publiques Banco de Venezuela (ex Banque Santander, racheté en 2009 par le gouvernement d’Hugo Chavez pour 1,05 milliard de dollars) et Banco Bicentenario sont aussi sanctionnées. Cette dernière finance des micros crédits destinés aux projets lancés par des femmes, ainsi que pour les communes. Ce sont ces banques publiques qui paient les salaires des fonctionnaires.

23/03/2019: A propos des sanctions et des rétorsions à l’économie vénézuélienne mises en place par les Etats-Unis, le conseiller à la sécurité du gouvernement des USA, John Bolton, déclare « Ce que nous faisons, c’est comme lorsque Darth Vader, dans La Guerre des Étoiles, étrangle lentement quelqu’un. C’est exactement ce que nous sommes en train de faire économiquement » avec le Venezuela.

Mars 2019: Le gouvernement argentin lance une attaque financière contre Petrolera del Cono Sur, une filiale de Pdvsa en Argentine. Les comptes de l’entreprise sont gelés, ses actifs volés.

Mars 2019 (bis): L’Assemblée nationale nomme un conseil d’administration fantoche de Monomeros colombo Venezolanos S.A, filiale de l’entreprise de pétrochimie publique Pequiven, établit en Colombie. Dans la pratique, il s’agit du vol d’une entreprise appartenant à l’Etat vénézuélien. Le président légal et légitime de cette entreprise, Ronald Ramirez, est expulsé par le gouvernement colombien vers le Venezuela.

28/03/2019: Le gouvernement des Etats-Unis menace les entreprises de négoce, de courtage ainsi que les raffineries pour que celles-ci réduisent à néant leurs échanges avec le Venezuela sous peine d’être sanctionné par le Département du Trésor. Un porte-parole du Département d’Etat, cité par Reuters, déclare: « Nous sommes en train d’informer toutes les compagnies du secteur de l’énergie des risques qu’elles encourent si elles travaillent avec Pdvsa ».

31/03/2019: Lors d’une conférence de presse, le criminel de guerre (condamné), et envoyé spécial des Etats-Unis pour le Venezuela, Elliot Abrams, déclare: « Alors que nous imposons des sanctions, que fait le régime de Maduro? Il cherche des moyens pour les contourner et pour trouver de nouveaux clients, et de nouvelles sources pour importer des produits. Donc que faisons nous ? Nous observons qui fait quoi (…) et nous disons aux armateurs, aux raffineries et aux gouvernements: ne faites pas ça ».

06/04/2019: Le département du Trésor des Etats-Unis sanctionne 3 entreprises privées d’armateurs qui prêtaient leurs services au transport de pétrole vénézuélien. De même, il sanctionne 34 navires pétroliers appartenant à Pdvsa. Les bateaux ne pourront plus desservir les ports des Etats-Unis ou de ses alliés.

11/04/2019: Depuis Madrid, l’envoyé spécial des USA pour le Venezuela, le criminel de guerre Elliot Abrams, menace l’entreprise pétrolière espagnole Repsol si celle-ci continue ses échanges pétroliers avec le Venezuela.

12/04/2019: La banque JP Morgan Chase place les titres de la dette du Venezuela (emprunt souverain et dette de Pdvsa) « sous surveillance » jusqu’en juin 2019, et informe d’un possible retrait de la dette vénézuélienne de son indice de référence EMBIG Diversified. Les sanctions étasuniennes ont fortement perturbé les opérations sur la dette vénézuélienne, ce qui normalement devrait entrainer JP Morgan à faire sortir la dette du Venezuela de ses indices. Mais les créanciers (entre autres Greylock Capital y Goldman Sachs Group Inc. qui ont, d’ors et déjà, exprimé leurs craintes au département du Trésor) craignent qu’une sortie de la dette vénézuélienne des indices de JP Morgan n’aboutissent à une dévaluation extrême de la valeur de leurs titres, qu’ils ne pourraient revendre que pour une bouchée de pain à des fonds vautours.

De manière générale, la dégradation de la note du Venezuela par les agences financières est responsable de la perte de 1,4 milliard de dollars pour le pays.

13/04/2019: Le département du Trésor des Etats-Unis sanctionne 4 autres entreprises privées d’armateurs qui prêtaient leurs services au transport de pétrole vénézuélien. De plus, il sanctionne 9 navires pétroliers appartenant à ces compagnies privées.

14/04/2019: Dans un communiqué, le gouvernement du Venezuela dénonce que les sanctions étasuniennes contre Pdvsa empêchent l’entreprise pétrolière de financer directement certains traitements contre le cancer, le sida, la maladie de Parkinson, l’épilepsie ou encore des opérations  chirurgicales. Cela concerne près de 500.000 vénézuéliens dont plusieurs centaines à l’étranger.

17/04/2019: Le département du Trésor des Etats-Unis sanctionne la Banque Centrale du Venezuela, lui interdisant d’émettre de nouveaux bons de la dette, d’utiliser des fonds pour importer des denrées alimentaires, des médicaments, du matériel agricole et des engrais, et de réaliser des opérations via des banques intermédiaires. Selon Steven Mnuchin, secrétaire au Trésor des USA, cette opération vise à empêcher que « le régime de Maduro utilise la Banque Centrale du Venezuela « .

18/04/2019: La banque portugaise Novo Banco refuse, en toute illégalité, de restituer 1 milliard 726 millions de dollars appartenant à la République Bolivarienne du Venezuela.

24/04/2019: Le président Nicolas Maduro dénonce un endettement illégal contracté par l’entreprise Citgo, filiale de Pdvsa désormais aux mains des Etats-Unis et d’un « conseil d’administration » fantoche nommé par Juan Guaido. Cet endettement illégal de 1 milliard 300 millions de dollars servirait à payer des porteurs de bons de la dette de Pdvsa, ainsi qu’á financer les politiciens d’opposition. Bien évidemment, la dette devra être remboursée par le Venezuela.

26/04/2019: Lors d’une conférence de presse à l’ONU visant à exposer le blocus criminel contre le Venezuela, le ministre des affaires étrangères, Jorge Arreaza, révèle que plusieurs institutions financières retiennent illégalement plusieurs milliards de dollars appartenant à la République Bolivarienne du Venezuela. En plus de celles qui figurent déjà dans cette chronologie, le ministre vénézuélien informe que Clearstream London refuse de restituer 453 millions d’euros, North Capital 238 millions d’euros et Sumitomo 415 millions d’euros.

28/04/2019: L’embargo total sur le pétrole vénézuélien et l’interdiction de passer par le système financier étasunien pour faire du commerce avec le Venezuela, que les USA ont imposé le 1er février 2019 en laissant un laps de temps aux entreprises pour se réorganiser, s’applique désormais sans aucune exception.

30/04/2019: A 5h45 du matin (heure de Caracas et Washington), le Venezuela se réveille face à une tentative de coup d’Etat militaire. A 8h58, le département du Trésor des Etats-Unis publie un communiqué déclarant que le but des sanctions est que les personnes visées ou responsables des organismes publics sanctionnés « changent de comportement » et soutiennent Guaido. Ce communiqué est une invitation à l’insubordination et au coup d’Etat, 3 heures à peine après un soulèvement militaire que le gouvernement du président Maduro parviendra à contrôler assez rapidement. La face économique de la guerre que livrent les Etats-Unis contre le Venezuela rejoint ici ses objectifs militaires.

05/05/2019: Le département du Transport des États-Unis interdit aux compagnies aériennes états-uniennes et étrangères de transporter des passagers et des marchandises depuis les États-Unis vers le Venezuela.

10/05/2019: Le département du Trésor des Etats-Unis sanctionne 2 autres entreprises privées d’armateurs qui prêtaient leurs services au transport de pétrole vénézuélien, et 2 navires pétroliers appartenant à ces compagnies privées.

Selon un rapport du Département d’État des USA, 23 navires pétroliers sont actuellement chargés mais à l’arrêt dans les eaux vénézuéliennes faute de trouver des acheteurs. Ce qui obligerait Pdvsa à vendre son brut avec des réductions allant jusqu’á 25%.

15/05/2019: Le département des transports des Etats-Unis interdit les vols aériens entre les Etats-Unis et le Venezuela.

17/05/2019: Selon S&P Global, entité spécialisée dans l’analyse des marchés de l’énergie, « les sanctions des Etats-Unis ont augmenté les coûts du transport, la disponibilité de navires pétroliers ainsi que le coût final des produits, mettant ainsi Pdvsa dans une position de négociation défavorable ».

19/05/2019: Lors d’une interview, Freddy Bernal, directeur du système CLAP, qui permet à 6.000.000 de familles de recevoir une caisse de 17 kilos d’aliments, déclare: « Les USA ont sanctionné 10 des 12 compagnies navales qui transportent les aliments au Venezuela. Ce qui occasionne des retards dans les livraisons. Les produits qui arrivaient avant en un mois, arrivent maintenant en trois mois ».

21/05/2019: Selon Reuters, le département d’Etat, le département du Trésor, et le Conseil de Sécurité des Etats-Unis sont en train de planifier une stratégie pour empêcher le Venezuela d’acquérir des aliments pour sa population sur le marché international.

29/05/2019: Conformément à la résolution du groupe de Lima du 4 janvier 2019, l’Argentine et le Chili établissent un protocole bilatéral afin de geler des actifs du Venezuela, partager le renseignement financier concernant le Venezuela entre les deux nations, empêcher les transactions financières et commerciales du Venezuela dans les deux nations, et pouvoir juger des vénézuéliens ou des intermédiaires qui font commerce avec le pays Bolivarien.

11/06/2019: En raison des sanctions qui affectent le Venezuela, le conglomérat étasunien 3M (Scotch, Post It, mais aussi actif dans le domaine de l’industrie, de la santé, de l’énergie et de l’électronique) décide de fermer et de quitter le pays.

16/06/2019: Les biens de Alejandro Andrade, un homme d’affaire vénézuélien recherché par la justice de son pays pour corruption et qui avait fuit aux USA, sont saisis par la justice de ce pays. En plein scandale de corruption impliquant l’entourage de Juan Guaido, les USA décident tout de même de reverser la valeur des biens du délinquant vénézuélien au Gang de Guaido.

18/06/2019: Le représentant de Guaido aux USA, Carlos Vecchio, est accusé d’avoir détourné 70 millions de dollars des comptes de Citgo, la filiale de Pdvsa aux USA, volée à la nation vénézuélienne le 28 janvier 2019 par les Etats-Unis.

03/07/2019: Le département d’Etat des Etats-Unis sanctionne 8 navires pétroliers ou de transports de produits chimiques qui commerçait avec le Venezuela. Il sanctionne aussi l’entreprise Cubametales en l’accusant d’essayer de détourner le blocus contre le Venezuela.

05/07/2019: L’entreprise de porte conteneurs française CMA CGM décide de facturer une surcharge de couverture de risque supplémentaire pour l’import et l’export depuis/vers le Venezuela. Ce qui ne manquera pas d’augmenter les coûts d’importation de marchandises au Venezuela.

07/07/2019: Dans une interview au Financial Times, Thomas Shannon (ex Secrétaire d’Etat adjoint des Etats-Unis en 2017)  compare le blocus des Etats-Unis contre le Venezuela « aux bombardements des alliés contre Dresde ou Tokyo. en 1945 ». Le haut diplomate des USA ajoute que les sanctions « détruisent le Venezuela comme pays et comme société, et causent un énorme dommage au Peuple vénézuélien. C’est incroyable que certaines personnes puissent le nier ». Ce faisant, il prend à rebours les déclarations de l’opposition vénézuélienne (et de ses relais médiatiques internationaux) qui affirmait que le blocus ne visait que le président Maduro, son entourage, et de hauts fonctionnaires.

11/07/2019: Le département du Trésor des Etats-Unis sanctionne la Direction Générale du Contre-renseignement militaire (DGCIM, par ses sigles en espagnols). Cette sanction vise a exercé une pression sur tous les membres de cette institution publique pour se retourner contre le gouvernement légitime du président Nicolas Maduro.

15/07/2019: Les Etats-Unis dévient 41,9 millions de dollars, initialement destiné à financer des projets au Honduras et au Guatemala vers le Venezuela. Cet argent servira à financer l’opposition afin de renverser Maduro, malgré les accusations de corruption contre le Gang de Guaido. Pendant ce temps, le blocus contre le Venezuela et son Peuple se maintient.

16/07/2019: L’Union Européenne menace le Venezuela d’appliquer de nouvelles batteries de sanctions contre le Peuple de ce pays si le dialogue entre l’opposition et le gouvernement (qui se déroule sous l’auspice de la Norvège) n’amène pas des résultats immédiats. Ce chantage infâme vise à infléchir la position du gouvernement légitime du Venezuela dans les négociations avec une partie de l’opposition. Il s’agit ni plus ni moins d’une ingérence dans les affaires d’un pays souverain.

16/07/2019 (bis): Comme l’avait dénoncé le président Maduro le 24 avril 2019, le Conseil d’administration fantoche de Citgo, la filiale de l’entreprise pétrolière PDVSA aux USA, nommé de manière illégale par Juan Guaido, décide d’endetter cette entreprise publique de 1,37 milliards de dollars. L’opération, hautement illégale, pose la question du remboursement, et avec lui de la violence déchainée contre le Venezuela.

17/07/2019: L’Assemblée Nationale, en outrage judiciaire et dont les décisions continuent d’être nulles et non avenues, décide de manière totalement illégale de nommer un nouveau conseil d’administration de la Banque Centrale Vénézuélienne. Le but de cette manoeuvre illégale est d’essayer que l’opposition vénézuélienne puisse disposer des actifs de la République, gelés dans les banques internationales. Ces actifs sont estimés à 5 milliards de dollars. Les tentatives de piller le pays continuent.

23/07/2019: Dans une interview à l’agence EFE, Mauricio Claver-Carone responsable de l’Amérique Latine à la Maison Blanche déclare que le président Maduro doit abandonner le pouvoir très prochainement s’il ne veut pas affronter la justice internationale ainsi que de nouvelles sanctions contre le Venezuela.

25/07/2019: Le département du Trésor des Etats-Unis sanctionne 13 entreprises privées qui importaient des aliments au Venezuela, ainsi que plusieurs entrepreneurs vénézuéliens et colombiens qui vendaient de la nourriture au Venezuela. Il est devenu primordial pour les USA d’affamer  par tous les moyens le peuple vénézuélien.

26/07/2019: Le département du Trésor des Etats-Unis renouvelle la licence de 5 compagnies pétrolières (ou de services pétroliers) pour opérer au Venezuela. Il s’agit là d’une exception faite à l’embargo sur le pétrole vénézuélien, décidé par les Etats-Unis le 26 janvier 2019 et appliqué depuis le 28 avril 2019. Bien entendu, l’exemption de sanctions ne concerne que des compagnies états-uniennes. Toutes les autres entreprises pétrolières dans le monde seront sanctionnées si elles continuent de travailler avec le Venezuela. Les entreprises exemptées de sanctions sont: Chevron, Halliburton, Schlumberger, Baker Hughes (General Electric) et Weatherford International. Pour rappel, la compagnie pétrolière française Total s’est vu bloqué ses comptes en février 2019 suite aux sanctions étasuniennes. Son PDG, Patrick Pouyanné, déclarait alors « On est en train d’analyser juridiquement les sanctions mais il est clair qu’on sera en mode ‘hibernation ». Une hibernation qui ne concernera donc pas les entreprises états-uniennes protégées par la Maison Blanche.

29/07/2019: Une cour de justice fédérale des Etats-Unis rejette l’appel de l’Etat vénézuélien introduit le 9 août 2018 (voir plus haut) dans l’affaire Crystallex. Ce faisant, elle autorise l’entreprise minière canadienne à se saisir des actifs de Citgo, la filiale de Pdvsa aux USA. Le gouvernement du Venezuela dénonce un vol et un manquement au droit international. Détail interessant: le 27 février 2019, Guaido a nommé un des avocats de Crystallex dans le jugement contre le Venezuela, Jose Ignacio Hernandez, « procureur spécial » pour son gouvernement fantoche. Cette affaire dans l’affaire Citgo montre que le Gang de Guaido n’est en réalité qu’un pion au service des multinationales et du gouvernement des Etats-Unis. Après avoir pillé Citgo pour leur propre compte, après l’avoir endetté illégalement, le Gang de Guaido est directement responsable de la cession de Citgo à une entreprise étrangère.

05/08/2019: Le président des Etats-Unis, Donald Trump, impose par décret un embargo économique total contre le Venezuela. Tous les actifs du Venezuela, et de ses entreprises (dont Pdvsa, la Banque Centrale Vénézuélienne et Citgo) aux Etats-Unis sont congelées. Dans le cas de Citgo, cette mesure évite aussi que l’entreprise soit saisi par une corporation canadienne, Crystallex. Toutes les propriétés appartenant à des personnes privées sanctionnées par le Département du Trésor sont congelés. Cette mesure marque une évolution sans précédent dans le pillage du pays, et ne manquera pas d’avoir des conséquences sociales désastreuses pour la population. Au Venezuela, Juan Guaido s’est félicité de cette mesure qui asphyxie le Peuple vénézuélien.

06/08/2019: Depuis la réunion du Groupe de Lima, le conseiller à la sécurité des Etats-Unis, John Bolton avertit d’un ton menaçant les entrepreneurs privés du monde entier: « Soit vous décidez de faire des affaires avec les Etats-Unis, soit vous les faites avec le Venezuela, je pense que n’importe quelle entreprise aux USA, en Europe et dans le monde se demandera si cela vaut la peine de mettre en péril ses affaires aux USA pour  un quelconque négoce avec le Venezuela ». Il réaffirmera que grâce au décret émis la veille par le président Trump, « toutes les entreprises qui commercent avec le Venezuela seront passibles de poursuites » et de conclure « nous sommes en train de nous assurer que Maduro ne puisse plus se maintenir économiquement ».

07/08/2019: L’entreprise allemande Sedo, leader du marché numérique de noms de domaines, suspend toutes les pages web achetées par des clients vénézuéliens. Dans un communiqué, l’entreprise allemande se justifie: « Sedo n’offre plus aucun service à destination du Venezuela car le système financier des Etats-Unis considère ce pays à haut risque ». A peine quelques heures après les déclarations mensongères de Trump, Bolton et Guaido assurant que l’embargo total ne toucherait pas la nourriture, les communications ou le service internet, l’action de Sedo a le mérite de démasquer la portée réelle des sanctions contre le Peuple vénézuélien. D’autres entreprises comme Amazon font déjà de même. Interrogé par l’agence AP, l’économiste Jeffrey Schott, du Peterson Institute of International Economics déclare, en se basant sur de mesures similaires dans d’autres pays, que « dans la pratique, il n’y aucune exception. Les entreprises ne se risquent pas á une sanction financière même si leur domaine est autorisé ».

07/08/2019 (bis): Un bateau qui faisait route vers le Venezuela avec 25.000 tonnes de farine animale destinée aux éleveurs vénézuéliens est arraisonné au Panama.

08/08/2019: Lors d’une réunion publique, Juan Guaido lance au président démocratiquement élu de la République Bolivarienne du Venezuela, Nicolas Maduro: « Si le Venezuela t’intéresse, va-t’en et les sanctions cesseront ». Bel aveu sur la stratégie de l’opposition: être le pion locale de la politique étrangère des Etats-Unis.
15/08/2019: A cause de l’embargo des Etats-Unis, la banque turque Ziraat Bank, une des plus grandes du pays, ferme le compte de la Banque Centrale du Venezuela (BCV). L’argent que la BCV possédait à la Ziraat Bank servait à réaliser des paiements en lire turque pour les importations de médicaments et de nourriture à destination du Venezuela.
16/08/2019: La compagnie d’énergie chinoise China National Petroleum Corporation (CNPC), annule l’acheminement de 5 millions de barils de pétrole en provenance du Venezuela, par crainte des sanctions des Etats-Unis. L’annulation d’achats directs de pétrole vénézuélien par la CNPC est un coup dur pour l’économie du Venezuela.
16/08/2019 (bis): Selon le Wall Street Journal, plusieurs banques étatsuniennes ont fermé les comptes et gelé les transactions des ONGs qui envoyaient des aliments et des médicaments au Venezuela. Malgré les rhétoriques de l’administration US et de ses valets vénézuéliens, l’embargo est bien total contre le Peuple Bolivarien.

20/08/2019: A la demande de Juan Guaido, l’Assemblée Nationale, en outrage judiciaire et dont les décisions sont nulles et non avenues, désigne un conseil d’administration parallèle et illégitime pour l’entreprise publique Corporación Venezolana de Guyana (CVG). Cette entreprise est la plus importante du pays avec l’entreprise pétrolière Pdvsa. Elle a en charge l’exploitation et la transformation industrielle des minerais vénézuéliens. La CVG est un conglomérat de 22 entreprises de l’industrie lourde travaillant dans les domaines de l’aluminium, la bauxite, le fer, la sidérurgie, l’or et les minerais, le bois, la construction, l’énergie, les hauts fourneaux, etc. Cette manoeuvre de l’opposition vise à empêcher l’administration du secteur de l’industrie lourde par l’Etat vénézuélien ainsi que son financement. Deux des membres de ce conseil d’administration illégitime, Enrique Castells et Dich Souki, ont été accusés de corruption et de malversation de fonds dans les années antérieures au chavisme.

22/08/2019: La Major League Baseball, l’organisation qui chapeaute le baseball professionnel aux Etats-Unis interdit formellement á tous les joueurs professionnels de base-ball évoluant aux USA de partir jouer pour un club du Venezuela. Raison invoquée: l’embargo mis en place par l’administration états-unienne. Pour rappel, le base-ball est le sport national du Venezuela, et les échanges de joueurs entre clubs des deux pays étaient monnaie courante.

26/08/2019: Fedecamaras, la principale organisation patronale vénézuélienne (l’équivalent du Medef français), à travers son responsable local à La Guaira, 1er port du pays, déclare: « Dans le port de la Guaira, il y a quatre hangars pour stocker les aliments importés. Aujourd’hui, les importations d’aliments se sont tellement réduites qu’elles tiennent dans un seul de ces hangars ». Le blocus visant à affamer le peuple produit ses effets.

30/08/2019: Guaido tente de nommer son « procureur spécial » Jose Ignacio Hernandez, l’avocat de Crystallex contre l’Etat vénézuélien comme représentant du Venezuela au Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (ICSID) de la Banque Mondiale. Cette nomination fut rejeté au prétexte qu’Hernandez n’a pas pu prouver que les personnes qui l’ont nommé á ce poste « exerce réellement le contrôle effectif du territoire et du gouvernement » au Venezuela. L’ICSID semble siffler la fin de la récréation pour le Gang de Guaido. Pendant ce temps là, le blocus continue.

10/09/2019: Depuis Bruxelles, l’envoyé spécial des Etats-Unis pour le Venezuela, Elliott Abrams, a demandé à l’Union Européenne d’imposer de nouvelles sanctions contre le Venezuela, afin de générer un «impact psychologique, politique et personnel» sur le Gouvernement vénézuélien. Abrams a par ailleurs détaillé que le but du « dialogue » entre l’opposition et le gouvernement, selon Washington, doit être la substitution du président Maduro par un pouvoir exécutif de transition.

17/09/2019: Le Département du Trésor des Etats-Unis sanctionnent trois entrepreneurs colombiens ainsi que 16 entreprises privés. Leur crime ? Avoir exporté des aliments à destination du Venezuela.

18/09/2019: Les comptes bancaires de l’ambassade de la République Bolivarienne du Venezuela en Suisse ont été brusquement fermé par la banque Crédit Suisse. Interpelé par un député de la Confédération Helvétique, le ministre des affaires étrangères de ce pays a répondu, en claire violation de l’article 25 de la Convention de Vienne, qu’il ne peut rien faire. Le responsable de l’agence bancaire à Berne a été contacté par l’ambassadeur vénézuélien. L’échange est surréaliste. A la question du pourquoi, le banquier répond « par instruction du gouvernement des Etats-Unis ». Le diplomate bolivarien lui faisant remarquer qu’ils se trouvaient en Suisse et donc sous les lois de ce pays, le banquier rétorqua: « le gouvernement des Etats-Unis est le gouvernement du Monde ». Les diplomates vénézuéliens en poste à Berne, mais aussi à Genève où siège l’ONU, ne seront plus payé jusqu’á nouvel ordre.

18/09/2019 (bis): Selon le site OilPrice.com, spécialisé dans les marchés du pétrole et de l’énergie, « l’entreprise pétrolière vénézuélienne Pdvsa a du freiner sa production pétrolière car elle ne peut plus stocker plus de brut. Les clients habituels et les armateurs chargés du transport évitent d’acheter du pétrole vénézuélien en raison des sanctions des Etats-Unis ». Selon Reuters, le niveau de brut stocké par le Venezuela de fin aout à la date de septembre 2019, faute de pouvoir le vendre ou le transporter,  s’élève à 38 millions de barils, soit 65% de la capacité maximum de stockage. Seul 3 clients majeurs continuent, selon l’agence états-unienne, de travailler avec Pdvsa. Ce qui a pour conséquence « de diminuer les rentrés en devises de Pdvsa, qui ne peut honorer le paiement de  ses sous-traitants, et donc affecte la production de pétrole ».

19/09/2019: L’entreprise financière Visa a arrêté son contrat avec la banque vénézuélienne privée Banco Occidental de Descuento (BOD). Le 12 septembre 2019, la Superintendance des Banques et autres Institutions Financières, organisme public de régulation et de surveillance du système banquier vénézuélien, avait placé cette banque sous contrôle administratif pour 120 jours. En raison du blocus des Etats-Unis, Visa ne fournira donc plus de cartes bancaires pour la BOD.

20/09/2019: Les Ligues de Base-ball professionnel du Mexique, de Puerto Rico, et de la République Dominicaine se joigne au blocus sportif de la Mayor League Baseball des Etats-Unis décrété le 22 août 2019. Aucun joueur vénézuélien de base-ball ne pourra jouer dans ces pays, en raison des sanctions imposées par les Etats-Unis.

20/09/2019 (bis): La cours européenne de Justice, basée au Luxembourg, rejette le recours du Venezuela contre les sanctions de l’Union européenne, introduit en février 2018. Les sanctions de l’organisme supranational non élu continueront donc contre le Peuple vénézuélien.

23/09/2019: Dans le cadre du Traité Inter-Américain d’Assistance Réciproque (TIAR, par ses sigles en espagnol), réactivé à la demande de Guaido pour intervenir militairement contre ce pays, les pressions économique sont accentués. Lors de la première réunion du TIAR sur le Venezuela, les pays membres de ce mécanisme similaire à l’OTAN s’accordent de « poursuivre les personnes et entités associées à l’administration Maduro pour les sanctionner et geler leurs actifs ». Pour cela, le TIAR prévoit d’unifier les unités de renseignement financier de tous les pays membres sur le Venezuela, ainsi que de créer une unité juridique transnationale chargée de persécuter le Venezuela.

24/09/2019: Le département du Trésor des Etats-Unis sanctionne 4 nouvelles entreprises privées d’armateurs en raison de leurs liens commerciaux avec le Venezuela, ainsi que 4 navires de transport pétrolier. En revanche, 2 compagnies d’armateurs, deux navires pétroliers et un avion sont retirés de la liste d’entités sanctionnées pour s’être compromis à ne plus faire de commerce avec le Venezuela.

25/09/2019: En plein scandale révélant les liens entre Juan Guaido et l’opposition vénézuélienne avec les cartels narco-paramilitaires colombiens, le gouvernement des Etats-Unis, à travers la USAID, envoie 52 millions de dollars au Gang de Guaido afin de « restaurer la gouvernance démocratique au Venezuela ». Pendant ce temps là, le blocus contre le Peuple vénézuélien continue.

26/09/2019: Julio Borges, lors d’une réunion avec le président Trump et le Secrétaire d’Etat Pompeo, exige à ses hôtes d’augmenter les sanctions contre le Venezuela, ainsi que contre Cuba. De la même manière, il exige que les Etats-Unis opère une pression diplomatique contre l’Union européenne pour que celle-ci renforce ses sanctions contre le pays bolivarien. Il affirme que le Venezuela « n’est pas seulement une dictature mais un sanctuaire du terrorisme et du narcotrafic international ». Les accusations sont sans fondement mais cherche à pousser son interlocuteur, le président des USA, vers une escalade militaire. L’opposition vénézuélienne, ne réussissant pas à prendre le pouvoir par les urnes, semble décidée à faire mourir le peuple vénézuélien afin de s’emparer des richesses du Venezuela.

 Julio Borges exige à Trump et Pompeo d’augmenter les sanctions contre le Peuple vénézuélien (26/09/2019)

27/09/2019: Riccardo Hausmann qui avait été illégalement nommé par Juan Guaido représentant du Venezuela à la Banque Interaméricaine de Développement (BID), le 16 mars 2019, démissionne de son poste.

28/09/2019: Les compagnies de vente d’essence péruviennes refusent de vendre du combustible pour les vols de l’entreprise de transport aérien publique vénézuélienne Conviasa, au départ de Lima.

04/10/2019: L’amiral Craig Faller, commandant en chef du SouthCom, déclare que le système de sanctions contre le Venezuela « fonctionne bien » et que « Maduro ne pourra pas résister indéfiniment ».

04/10/2019 (bis): Exxon Mobil interdit à tous les navires pétroliers travaillant avec le Venezuela d’avoir une quelconque relation commerciale avec l’entreprise pétrolière. Selon Reuters, cela touche environ 250 navires dans le monde.

07/10/2019: L’entreprise informatique de logiciel graphique Adobe (photoshop, acrobat, indesign, illustrator, flash) informe ses usagers du Venezuela qu’elle va suspendre touts ses services en raison des sanctions étasuniennes. Adobe laisse un répit à ses clients jusqu’au 28 octobre 2019 pour qu’ils puissent récupérer tout leur matériel audiovisuel contenu dans le logiciel et le cloud. Les personnes qui ont acheté la licence depuis le Venezuela et qui vivent à l’étranger sont aussi concernées. Une mesure similaire avait été prise, pour les mêmes raisons, contre les clients iraniens de l’entreprise. Cependant, et devant les mesures du gouvernement bolivarien pour renforcer l’utilisation de logiciel libre, le département du Trésor exemptera Adobe de sanctions. Le service de cette entreprise a repris le 28 octobre 2019.

07/10/2019 (bis): L’entreprise britannique de transfert d’argent Transferwise stoppe ses services avec ses clients vénézuéliens en raisons des sanctions.

08/10/2019: L’ambassadeur du Venezuela au Japon dénonce que son compte bancaire personnel ainsi que ceux des diplomates qui l’accompagnent dans sa mission ont été fermé arbitrairement par leur banque, en raison des sanctions imposées par les Etats-Unis.

11/10/2019: L’entreprise de technologie informatique Oracle ferme ses portes au Venezuela. Tous les vénézuéliens détenteurs de produits et logiciels (Java, entre autres) sont pénalisés.

17/10/2019: Le département du Trésor des USA exempte la compagnie pétrolière suédoise Nynas AB de certaines sanctions dans son rapport commercial avec le Venezuela.

21/10/2019: Le département du Trésor des USA renouvelle l’exemption de sanctions pour 5 compagnies pétrolières ou de services pétroliers étasuniennes, les mêmes que le 26 juillet 2019 (Chevron, Halliburton, Schlumberger, Baker Hughes-General Electric et Weatherford International). Les sanctions, c’est pour les entreprises du reste du monde.

30/10/2019: Le Sénat de la République française adopte la résolution 20 par 334 contre 15. L’article 18 de cette résolution « appelle les autorités françaises à être vigilantes quant au fonds provenant du Venezuela (…) les sanctions et les limitations doivent être appliquées sur tout l’espace Schengen et notamment la France ». La France entend donc faire du zèle pour asphyxier le peuple vénézuélien.

27/11/2019: Le département du trésor sanctionne une nouvelle compagnie de transport pétrolier liée à l’entreprise Cubametal pour avoir commercé avec Pdvsa.

03/12/2019: Le département du Trésor des Etats-Unis sanctionne une autre compagnie d’armateur ainsi que 6 navires de transport pétrolier pour avoir commercé avec Pdvsa.
21/12/2019: Le sénateur républicain de Virginie, Richard Black, déclare dans une interview á Sputnik: « Nous avons attaqué leur monnaie et, par le biais du système bancaire international, nous avons rendu la monnaie vénézuélienne sans valeur, puis nous avons dit: « Regardez à quel point ce gouvernement est mauvais, leur monnaie ne vaut rien » . Eh bien, ce n’est pas eux, c’est nous qui avons rendu leur monnaie inutile ».

07/01/2020: Le département du Trésor des USA a sanctionné la chaine privée de télévision vénézuélienne Globovision (dont la tendance est d’opposition modérée), accusant son propriétaire de transactions économiques avec le gouvernement du président Maduro. En conséquence de cette sanction, l’opératrice de cable privé DirectTV, pour ne pas elle-même tomber sous le coup de sanctions, a dû retirer Globovision de son offre satellitaire. Les vénézuéliens qui possèdent le cable (et ils sont très nombreux) ne pourrons donc plus regarder Globovision.

11/01/2020: En raison des sanctions états-uniennes, le Venezuela ne peut pas honorer ses cotisations à l’Organisation des Nations Unis, les comptes du pays ayant été bloqués par les USA. L’ONU suspend donc le droit de vote du Venezuela à l’Assemblée Générale.

12/01/2020: Le Canada refuse d’octroyer un visa á l’escrimeuse vénézuélienne Alejandra Benitez pour participer au grand prix de sabre de Montréal, comptant pour les qualifications aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020. Motif invoqué: les liens de la sportive avec le gouvernement bolivarien (elle a été ministre des sports entre 2013 et 2014).

13/01/2020: Le 5 janvier 2020, de nouvelles autorités de l’Assemblée Nationale ont été élues, évinçant ainsi Juan Guaido du poste qu’il a occupé pendant un an. Le département du Trésor des États-Unis sanctionne le nouveau président de l’hémicycle, Luis Parra, Franklin Duarte (vice président), José Noriega (second vice-président), Negal Morales (secrétaire) ainsi que les députés frondeurs José Brito, Conrado Perez, et Adolfo Superlano. Toute tentative pour l’opposition vénézuélienne de s’émanciper de l’agenda putchiste de Juan Guaido est donc puni par le gouvernement des États-Unis.

17/01/2020: Le département du Trésor des USA renouvelle l’exemption de sanctions pour 5 compagnies pétrolières ou de services pétroliers étasuniennes jusqu’au 22 avril 2020 (Chevron, Halliburton, Schlumberger, Baker Hughes-General Electric et Weatherford International). Les sanctions, c’est pour les entreprises du reste du monde.

18/01/2020: Le département du Trésor des USA sanctionnent 19 aéronefs appartenant à Pdvsa.

21/01/2020: Le département du Trésor des États-Unis autorisent certaines entités financières ou organismes internationaux à réaliser des transactions avec la Banque Centrale du Venezuela. Seront autorisés, pour une période de 18 mois, la Corporación Andina de Fomento, le Fond Latino-Américain de reserve, la Banque Inter-Américaine de développement, la Croix Rouge et le Croissant Rouge, la Banque Mondiale et ses différentes institutions, le Fond Monétaire International, l’Organisation des Nations Unis et ses différentes organisations (Unicef, HCR, Pnud, Programme Mondial d’Alimentation, FAO, etc). En ce qui concerne les institutions financières, souvenons-nous que Juan Guaido avait « autoproclamé » de nouvelles autorités à la BCV en juillet 2019. Une direction fantoche qui pourrait endetter illégitimement le Venezuela au grand bénéfice du FMI ou de la Banque Mondiale. Cette décision fait suite à la possibilité pour les entreprises pétrolières étasuniennes exemptées de sanctions de vendre le pétrole provenant des joint-ventures avec Pdvsa.

03/02/2020: En raison des sanctions des États-Unis contre le Venezuela et Pdvsa, Trinité-et-Tobago annule un accord pour le développement conjoint d’un gisement de gaz situé sur la frontière maritime commune entre le deux pays.

07/02/2020: Le département du Trésor des États-Unis sanctionne la compagnie aérienne publique (Consorcio Venezolano de Industrias Aeronauticas y Servicios Aéreos – Conviasa) ainsi que tous ses avions. Cette mesure revient à clouer au sol la flotte aérienne civile du Venezuela. Par ces sanctions, aucun avion de Conviasa ne sera admis dans les aéroports du monde entier. Le plan Vuelta a la Patria qui rapatriait des migrants vénézuéliens gratuitement dans leur Patrie se voit sérieusement affecté.

14/02/2020: Un rapport du cabinet de conseil en énergie S&P Global Platts indique que PDVSA, la compagnie pétrolière d’Etat du Venezuela, n’a pas trouvé d’acheteur pour les 677.000 barils de pétrole disponibles à la vente chaque jour en février en raison sanctions imposées par les États-Unis à l’encontre de PDVSA.

18/02/2020: Le département du Trésor des États-Unis sanctionne une filiale de l’entreprise russe Rosneft pour avoir « vendu et transporté » du pétrole vénézuélien de Pdvsa. Devant le vide de clients potentiels crée par les sanctions économiques, Rosneft achetait plus de 67% du pétrole vénézuélien, et le revendait notamment en Asie, en Afrique et…aux États-Unis. Cette mesure fait suite à la tournée internationale de Juan Guaido dont le but était d’affamer et de martyriser le peuple vénézuélien.

25/02/2020: Lors d’un déplacement en Inde, le président des États-Unis, Donald Trump, a menacé les entreprises pétrolières indiennes de sanctions si elles continuaient à acheter du pétrole vénézuélien. Le président des USA visait les entreprises Reliance Industry Ldt et Nayara Energy. Selon Reuters, le message est bien passé et ces entreprises arrêteront leurs achats de pétrole vénézuélien en avril 2020.

02/03/2020: L’entreprise singapourienne de transport maritime Mercantile & Martitime, qui transportait du pétrole vénézuélien pour la compagnie russe Rosneft (sanctionnée le 18 février 2020), déclare cesser toutes ses activités avec le pétrole vénézuélien en raison des sanctions étasuniennes. Dans son communiqué , la compagnie singapourienne explique sa décision par le fait qu’elle « opère dans le plein respect de toutes les lois du commerce international et les réglementations maritimes ». Pour rappel, les sanctions unilatérales des États-Unis sont illégale et ne font en aucun cas jurisprudence dans le droit commercial international.

05/03/2020: Selon Mounir Bouaziz, ancien cadre de Shell, qui a travaillé sur des projets de réduction du brûlage de gaz dans les opérations de Shell en Irak, « PDVSA ne peut pas, à lui seul, épargner de l’argent pour investir dans des usines de traitement du gaz ou d’autres infrastructures qui réduiraient le torchage du gaz dans les champs pétrolifères du Venezuela, où le gaz naturel est également pompé comme gaz associé mais ne peut pas être utilisé en raison du manque d’infrastructures ou d’équipements » dû aux sanctions étasunienne. Manque á gagner pour l’industrie pétrolière vénézuélienne selon Reuters: 1,5 milliards de dollars par an, selon Antero Alvarado, membre du cabinet de conseil Gas Energy.

12/03/2020: En pleine pandémie du Coronavirus (Covid 19), le département du Trésor a sanctionné l’entreprise russe (filiale de Rosneft) TNK Trading International, qui commercialisait le pétrole vénézuélien. Les avoirs et les comptes de l’entreprise aux USA sont d’ores et déjà gelés. Cette sanction, qui s’ajoute á la très longue liste du blocus, a pour conséquence de réduire les possibilités pour le gouvernement de faire face á la menace du Coronavirus en entravant l’importation de médicaments, de réactifs, et de masques.

18/03/2020: Dans le cadre de la lutte contre la pandémie de coronavirus, le Venezuela sollicite 5 milliards de dollars au FMI provenant de l’Instrument de Financement Rapide de l’organisme financier internationale. Malgré le fait que le FMI a débloqué des fonds pour venir en aide aux pays « vulnérables », la demande du Venezuela est rejeté par l’organisme internationale. Son porte parole indique que « le Fonds n’est pas en mesure de prendre en considération cette demande » car l’action du FMI est « fondée sur une reconnaissance officielle du gouvernement par la communauté internationale (…) Il n’y a pas de reconnaissance claire à ce stade ». L’idéologie et la guerre contre le Venezuela prime sur la défense du genre humain.

26/03/2020: Le département de justice accuse le Superintendant de la Cryptomonnaie vénézuélienne, Joselit Ramirez, « d’activité criminelle ». Son crime ? Avoir loué des avions pour le déplacement au Venezuela du président Maduro. En réalité, il s’agit de persécuter la personne responsable de la cryptomonnaie publique, le Petro.

28/03/2020: En raison des sanctions des États-Unis, l’entreprise pétrolière russe Rosneft, principal acheteur de pétrole vénézuélien, décide de cesser ses activités au Venezuela. Les transactions pétrolières avec le pays bolivarien seront désormais directement prises en charge par l’État russe.

17/04/2020 : Juan Guaido, qui avait « autoproclamé » une direction parallèle et illégitime de la Banque Centrale du Venezuela en juillet 2019, donne l’autorisation à celle-ci pour transférer à la Réserve Fédérale des États-Unis les montants de comptes bloqués de la BCV légitime par la CityBank. 342 millions de dollars appartenant au Venezuela sont spoliés et passent donc dans les coffres de la Fed. Au passage, le Gang de Guaido n’oublie pas sa commission et détourne pour son profit 80 millions de dollars.

22/04/2020: Le département du Trésor des États-Unis ne renouvelle pas l’exemption de sanctions pour les cinq entreprises pétrolières (ou de services pétroliers) autorisées depuis le 26 janvier 2019 (à la différence des entreprises du reste du monde) à exploiter le pétrole vénézuélien. Chevron, Halliburton, Schlumberger, Baker Hughes (General Electric) et Weatherford International tombent désormais sous le coup des sanctions, et doivent donc stopper leur relation avec Pdvsa. C’est évidemment un coup très dur pour l’industrie pétrolière vénézuélienne. Néanmoins, les USA prennent le risque que les partenariats de leurs entreprises soient repris par d’autres. C’était d’ailleurs l’argument de Chevron pour renouveler tous les trois mois son exemption de sanctions. Cette mesure semble augurer une stratégie militaire plus agressive contre la Révolution bolivarienne.

13/05/2020 : Le FBI enquête sur des entreprises européennes et mexicaines, coupables d’avoir des échanges commerciaux avec le Venezuela. Les USA déploient tous les moyens pour interdire les échanges commerciaux avec le Venezuela. Les compagnies européennes Elemento Ltd et Swissoil Trading sont suspectes d’acheter du pétrole vénézuélien. Quant aux entreprises mexicaines Libre Abordo, Schlager, et Jomadi, elles se serait « livrées » à du troc « pétrole contre nourriture ou contre essence ». Dans tous les cas, ces entreprises ont enrayé la volonté des USA et de l’UE d’asphyxier le Peuple vénézuélien.17/05/2020: La République Islamique d’Iran, solidaire du Venezuela, envoie des cargaisons d’essence mais aussi de naphtaline (nécessaire pour traiter le pétrole extra-lourd vénézuélien) après avoir aidé le pays caribéen à réparer la raffinerie d’El Palito. Cette coopération entre pays souffrant de blocus criminel a agacé Washington qui menace de représailles, et entend utiliser ses bateaux de guerre déployés dans les caraïbes pour une supposée opération antidrogue afin d’intercepter les cargaisons.

19/05/2020: L’entreprise de télécommunication états-unienne AT&T ferme sa branche vénézuélienne de télévision par satellite, DirectTV. Motif invoqué: les sanctions des USA. DirectTV est le plus populaire des services de télévision satellitaires privés. De nombreux foyers vénézuéliens de toutes classes sociales en étaient doté. Les sanctions étatsuniennes, dont Guaido a imploré le renforcement, privent de nombreuses familles d’un loisir à bas prix. Cette mesure est aussi contraire à la liberté d’expression.

20/05/2020: Mauricio Claver-Carone, directeur du bureau Amérique Latine  au Conseil de Sécurité National des États-Unis, lors dans une interview à la chaine colombienneNTN24, menace les compagnies pétrolières Respol (Espagne), Reliance (Inde), Eni (Italie) de « sanctions dévastatrices » si elles continuent à avoir des échanges commerciaux directs ou indirects avec le Venezuela.

23/05/2020: Un juge des États-Unis autorise la vente des biens de l’entreprise Citgo. Les prédateurs sont aux aguets. En première ligne, l’entreprise minière canadienne Crystallex qui entend se payer sur la bête un litige qui l’oppose au gouvernement vénézuélien. Détail abominable : l’avocat de Crystallex qui a permis ce démembrement de l’entreprise publique vénézuélienne est Juan Ignacio Hernandez. Il a été nommé procureur spécial du gouvernement fantoche de Guaido, et a reçu 22 millions de dollars pour avoir permis à l’entreprise canadienne de s’approprier les biens de la Nation Vénézuélienne. Il est désormais clair que cette entreprise ne reviendra jamais à son propriétaire légal, l’État vénézuélien. Rappelons que le conseil d’administration fantoche de Citgo nommé par Guaido avait, le 24 avril 2019, approuvé un endettement de l’entreprise à hauteur de 1,4 milliards de dollars. Le remboursement se fera certainement par la vente des actifs. Voilà un exemple clair et précis du rôle des sanctions et du cercle mafieux incarné par le Gang de Guaido.

29/05/2020: Le criminel de guerre et représentant spécial des USA pour le Venezuela, Elliott Abrams déclare à propos de l’envoie d’essence par l’Iran au Venezuela que  les « Les États-Unis ont alerté la communauté maritime du monde entier, les armateurs, les capitaines de navire, les assureurs de navires, et des avertissements diplomatiques ont été envoyés en privé aux gouvernements du monde entier » pour rappeler que quiconque aide le Venezuela s’expose à des « sanctions sévères ».

31/05/2020: La compagnie mexicaine Libre Abordo qui effectuait des échanges « pétrole contre nourriture » avec le Venezuela a fait faillite en raison de la pression des USA à son encontre. Depuis quelques semaines, cette entreprise faisait l’objet d’enquêtes du FBI et de pression du département d’État et de celui du Trésor pour ruiner l’entreprise. Libre Abordo avait conclut un accord avec le gouvernement vénézuélien pour échanger des camions citernes pour le transport d’eau potable et des cargaisons de mais contre du brut.

02/06/2020: Le département du Trésor des Etats-Unis sanctionne 4 autres entreprises privées d’armateurs qui prêtaient leurs services au transport de pétrole vénézuélien. De plus, il sanctionne 4 navires pétroliers appartenant à ces compagnies privées.

09/06/2020: Cinq tankers pétroliers qui venaient charger des cargaisons de pétrole brut au Venezuela ont du faire demi tour à cause des menaces des États-Unis. Les sanctions, selon Reuters, ont un impact désormais sur le marché pétrolier international car les compagnies essaient de revendre tous les navires qui ont réalisé des échanges commerciaux avec Pdvsa. Comme le souligne le ministre des affaires étrangères, Jorge Arreaza, le produit de ces ventes est destiné à l’importation de nourriture et de médicaments. Sans ces ventes de brut, le Venezuela n’a pas les devises nécessaires pour ses importations.
13/06/2020: Une enquête minutieuse de Univision révèle que le président des USA, Donald Trump, a utilisé 601 millions de dollars volé au Venezuela pour construire le mur à la frontière mexicaine. Cet argent, appartenant au Venezuela, et pillé durant « l’opération Guaido » pourrait servir à importer médicaments et aliments, ou moderniser l’industrie du pays.
15/06/2020: Trois compagnies maritimes basées en Grèce cessent leurs échanges avec le Venezuela après que les États-Unis aient sanctionné les navires sous leur gestion. La société Dynacom Tankers Management, basée à Athènes, qui gère le pétrolier Chios I, parmi les navires de la liste noire, a déclaré lundi qu’elle « s’engage à s’abstenir de toute future affaire impliquant le Venezuela ». NGM Energy SA, qui gère un autre navire de la liste noire – le pétrolier Voyager I – a déclaré vendredi qu’elle avait mis en place « une politique stricte contre le service de navires qui ont l’intention de charger des cargaisons d’origine vénézuélienne à l’avenir, sans autorisation expresse des États-Unis.

18/06/2020: Le département du Trésor des États-Unis sanctionnent huit compagnies privées pour avoir des échanges commerciaux avec le Venezuela. Les entreprises sanctionnées viennent des secteurs pétroliers mais aussi du secteur de l’énergie électrique et de la technologie. Par la même missive, les sanctions touchent aussi deux tankers pétroliers. En revanche, les compagnies d’armateurs grecs ainsi que leurs tankers qui avaient fait amende honorable et arrêté récemment leurs échanges avec le Venezuela sont retirées officiellement de la liste des entreprises sanctionnées par les États-Unis.

18/06/2020 (bis): Le département du Transport des États-Unis ont imposé une amende de 45.000 dollars à la compagnie aérienne panaméenne COPA pour avoir transporter 15.000 vénézuéliens vivant aux États-Unis vers le Venezuela. Ces vols, réalisés depuis le 15 mai 2020, permettaient à des vénézuéliens de rentrer chez eux en raison de l’absence de protection sanitaire contre le Covid-19 aux États-Unis. Depuis le 5 mai 2019, les USA interdisent aux compagnies aériennes états-uniennes et étrangères de transporter des passagers des États-Unis vers le Venezuela, même avec escale.

01/07/2020: 100.000 barils d’essence achetés 5 millions de dollars par le Venezuela et chargés à bord du pétrolier maltais Alkimos ont été arraisonnés par la justice des États-Unis et mis aux enchères, dans un acte de piraterie internationale.

02/07/2020: La justice de Grande Bretagne a estimé que l’opposant vénézuélien Juan Guaido était le «président par intérim» du pays, empêchant ainsi la récupération de 31 tonnes d’or du Venezuela déposées à la Banque d’Angleterre (BoE). Pour rappel, cet or avait été placé en hypothèque en 2015 lors d’un prêt que le Venezuela avait contracté auprès de l’entité financière des USA, CityBank. Lorsque le Venezuela avait remboursé la banque, celle-ci sous le prétexte des sanctions avait placé cet or à la Bank of England. Cette opération de spoliation des biens du Venezuela a été rendu possible par l’Opération Guaido. Il est peu probable que celui-ci récupère l’or à des fins personnelles. La Banque Central du Venezuela a fait appel.

03/07/2020: Le département du Trésor des États-Unis enlève de sa liste d’entités sous sanctions quatre entreprises d’armateurs et quatre tankers pétroliers après que ceux-ci aient rompus leurs échanges avec le Venezuela.

03/07/2020 (bis): Des mercenaires US qui avait été capturés et fait prisonnier durant 5 ans par les FARC en Colombie ont obtenu de la justice des États-Unis des compensations financières pour 318 millions de dollars. La justice des USA les a autorisé pour se payer à disposer des biens d’un entrepreneur vénézuélien proche du gouvernement de Caracas. La justice des États-Unis terrorise et menace ainsi le secteur privé qui oserait avoir des liens avec le gouvernement du Venezuela.

13/07/2020: Dans un article de l’agence Reuters, le criminel de guerre et envoyé spécial de Washington pour le Venezuela, Elliott Abrams, annonce que les États-Unis menace désormais les compagnies de certifications de navires et les assureurs pour que ceux-ci refusent de travailler avec des bateaux qui aurait été au Venezuela. Sans certification ni assurance, aucune entreprise ni aucun port n’acceptera le navire. Dans la pratique, cela revient à interdire le commerce maritime avec le Venezuela. Tant pour la vente de pétrole que pour l’importation d’aliments, de médicaments ou de produits de première nécessité.

05/08/2020: L’agence Argus Media indique que le Gouvernement Trump envisageait de prendre des mesures de blocus contre les importations de diésel du Venezuela. Washington cherche à couper les approvisionnements vitaux du pays et met l’accent sur l’essence et les additifs chimiques destinés à la réparation du circuit de raffinage du pays pour essayer de paralyser l’économie en aggravant l’inflation et en boycottant la réponse sanitaire en général à la pandémie de COVID-19 qui demande une intense mobilisation de ressources internes de toutes sortes.

07/08/2020: Le groupe UBS coupe ses liens avec certains clients vénézuéliens qu’il sert depuis les États-Unis á cause des sanctions des États-Unis. Les banques augmentent leurs efforts de conformité après avoir payé des milliards de dollars au cours des dernières années pour avoir violé les sanctions américaines. Pour rappel, les banques françaises Société Générale et BNP avaient du s’acquitter d’amendes émises par la justice des États-Unis pour des montant respectifs de 1,34 milliards de dollars et 8,9 milliards de dollars pour avoir maintenu des échanges financiers avec Cuba et l’Iran. Notons au passage que ces banques françaises, attaquées par une puissance étrangère, n’avaient pas reçu de soutien du gouvernement français ou de la Commission européenne. 

14/08/2020 : Cinq tankers, propriétés d’armateurs privés, chargés de diesel et de combustible en provenance d’Iran et à destination du Venezuela sont arraisonnés par les États-Unis et dévié vers Houston (Texas) où la cargaison est tout simplement volé. Le gouvernement du Venezuela avait payé les cargaisons. Les menaces émises par l’administration Trump début aout 2020 sont donc mises en pratiques. L’embargo contre le Venezuela sur l’essence et le diesel affecte les transports privés et collectifs, l’agriculture, l’industrie, les raffineries, ainsi que la production d’électricité.

17/08/2020: Lors d’une vidéoconférence organisé par l’Atlantic Council (think tank lié à l’Otan), le chef du SouthCom, l’amiral Craig Faller déclare : « La clé est donc de mettre plus de pression sur le côté financier et d’empêcher l’argent de circuler de et vers le Venezuela (…) Nous travaillons dur dans ce domaine. Nous soutenons tous nos collègues interinstitutionnels et internationaux dans l’échange croissant de renseignements en transmettant tout ce que nous savons sur toutes les activités illicites » que le gouvernement vénézuélien est censé mener, « y compris les sanctions contre les Asiatiques ». Faller a déclaré qu’ils cherchent à améliorer l’échange d’informations de renseignement avec leurs alliés, afin de pouvoir  « en tirer un meilleur parti pour forcer un changement de comportement de Maduro et des acteurs étatiques extérieurs ».

30/09/2020: Maduro a indiqué que les mesures appliquées contre le Venezuela pendant la période de six ans entre 2014 et 2019, ont provoqué une baisse de 99% des recettes en devises. « Pour chaque 100 dollars ou euros que le pays obtenait de la vente du pétrole en 2014, il obtient aujourd’hui moins d’un dollar. Nous sommes passés de 56 milliards de dollars à moins de 400 millions de dollars sur 2019″. En 6 ans, le pays a perdu 99% de ses revenus pétroliers à cause du blocus. 

28/10/2020: Selon la firme Aristimuño Herrera & Asociados, à cause des sanctions, le Venezuela n’a effectué aucune rentrée d’argent au fisc durant le mois de septembre 2020.
12/11/2020: L’Union européenne décide de renouveler l’ensemble de ses sanctions contre le Venezuela pour une année supplémentaire.
30/11/2020: Le département du Trésor des USA sanctionne l’entreprise chinoise China National Electric Import-Export Company (CNEIE). Cette entreprise vendait des softwares, du matériel électronique, et de haute technologie au Venezuela. La CNEIE conseillait aussi la Commission Nationale des Télécommunications (Conatel), organe gouvernemental qui est la principale offre d’internet dans le pays. Le but de la manoeuvre est d’empêcher le peuple vénézuélien de pouvoir utiliser internet.
10/12/2020: Lors d’une conférence de presse, le criminel de guerre et représentant spécial de Washington pour le Venezuela, Elliot Abrams déclare que les États-Unis ne vont « pas changer de politique à l’égard du Venezuela, c’est une politique partagée par les deux partis, nous n’allons pas voir de grands changements ». Cette déclaration de Abrams intervient à quelques semaines de l’intronisation de Joe Biden comme nouveau président des USA.
18/12/2020: Le département du Trésor des États-Unis sanctionne l’entreprise argentine Ex-Cle Soluciones Biometricas S.A pour avoir vendu du matériel technologique au Centre National Électoral vénézuélien en vue de réaliser l’élection législative du 6 décembre 2020. L’ennemi des États-Unis est donc la réalisation d’une élection et la démocratie.
30/12/2020 : Suite aux sanctions d’avril 2020, l’entreprise de service pétrolier Halliburton ferme définitivement ses bureaux au Venezuela.
04/01/2021: La OFAC réaffirme dans une communication officielle que les seuls interlocuteurs financiers des États-Unis avec le Venezuela sont les soutiens et représentants de Juan Guaido et de l’Assemblée nationale dont le mandat prend fin le 5 janvier 2021, jour de l’installation des nouveaux députés élus le 6 décembre 2020. Cette ultime manœuvre de l’administration Trump vise à faire perdurer la stratégie de changement de régime au-delà du mandat du président Donald Trump.
14/01/2021: Le juge Leonard Stark, attaché à un tribunal de l’État du Delaware, aux États-Unis, a donné le feu vert à la transnationale canadienne Crystallex pour entamer la vente des actions de Citgo, afin de faire exécuter en sa faveur une sentence de 1,2 milliard de dollars au détriment du Venezuela, en raison d’objections non reconnues par la République Bolivarienne du Venezuela. La vente ne dépend plus que de l’octroi d’une licence spéciale par l’Office of Asset Control du Département du Trésor des États-Unis (OFAC).
19/01/2020: La veille de son départ de la Maison Blanche, l’administration Trump renforce le blocus contre le Venezuela en sanctionnant 14 entreprises et 6 tankers pétroliers qui avait vendu du pétrole vénézuélien. Parmi ces entreprises privées sanctionnées (seul l’Instituto Nacional de los Espacios Acuáticos est un organisme public vénézuélien), certaines sont basées aux USA et d’autres en Europe. L’UE européenne n’a pas pris la défense des entreprises basées sur son territoire sanctionnées par les États-Unis. Notons qu’une des personnes tombant sous le coup de ces nouvelles sanctions, Federico D’Agostino, est le beau-frère de Henry Ramos Allup, dirigeant historique de l’opposition suspecté de vouloir lâcher Guaido. Le simple fait de sanctionner D’Agostino maintenant résonne comme un avertissement politique pour ceux qui voudraient s’écarter de la ligne politique tracée par Washington.
09/02/2021: Le député étatsunien Gregory W. Meeks, président de la commission des affaires étrangères du Congrès, a salué la publication d’un rapport qui examine l’impact des sanctions américaines sur l’économie vénézuélienne. Le rapport indique que les sanctions américaines ont exacerbé la crise économique du Venezuela. Une grande pensée à tous les éditocrates, journalistes, universitaires, et militants qui ont affirmé le contraire pendant des années.
12/02/2021: L’envoyée spéciale des Nations-Unies pour les mesures coercitives et les droits de l’Homme demande, au cours d’un voyage officiel au Venezuela, aux États-Unis et à l’Union européenne de lever le blocus en raison de « l’effet dévastateur des sanctions sur le Peuple vénézuélien ».
04/03/2021: Le nouveau président des États-Unis reconduit le décret Obama faisant du Venezuela une menace « inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité des États-Unis ». Ce décret est le montage juridique nécessaire aux États-Unis pour commettre le blocus criminel contre le pays bolivarien. Comme on pouvait s’y attendre, les politiques impérialistes des USA n’ont pas changé d’un iota après l’élection de Biden.
05/03/2021: Ricardo Haussmann, l’ancien représentant de Guaido à la Banque Inter-américaine de Développement, appelle les États-Unis et l’Union européenne à renforcer les sanctions afin que celles-ci « soient plus étouffantes ». Un contraste criminel avec les déclarations de l’envoyée spéciale de l’ONU quelques jours plus tôt.
19/03/2021: Le Sénat des USA vote à l’unanimité la « loi Bolivar » visant á interdire à tout entrepreneurs privé de commercer avec le gouvernement du Venezuela. L’objectif de cette loi, votée par les sénateurs démocrates comme par les républicains, est d’asphyxier un peu plus le Peuple vénézuélien.

23/03/2021: Une unité de la compagnie pétrolière d’État vénézuélienne PDVSA située sur l’île de Bonaire, dans les Caraïbes néerlandaises, s’est déclarée en faillite, à cause des sanctions des États-Unis. Le dépôt de bilan est le dernier coup porté au réseau clé de raffinage et de logistique de PDVSA dans les Caraïbes après la perte de la filiale à Curaçao et le vol d’une raffinerie par le gouvernement d’Aruba avec la complicité du Gang de Guaido.

30/04/2021: Les sénateurs américains Marco Rubio et Ted Cruz ont présenté la loi sur la préservation de la responsabilité des actifs nationaux de 2021 (PANA Act – « pana = pote en vénézuélien »). Cela autoriserait la saisie des « biens saisis » et permettrait de gérer un « Fonds de restauration du Venezuela » qui serait utilisé par le département d’État. Autrement dit, les sénateurs étasuniens avec la complicité du Gang de Guaido essaient de récupérer pour leur propre bénéfice les fonds de l’État vénézuélien qui ont été congelés par les États-Unis et le système bancaire international.

15/06/2021: A cause du blocus imposé par les USA, la banque suisse UBS a bloqué plus de 10 millions de dollars que le Venezuela a transféré au fonds Covax pour l’achat de vaccins contre la Covid-19. Une information confirmée par Santiago Cornejo, directeur du mécanisme Covax. En pleine crise sanitaire, les USA de Joe Biden continue leur politique criminelle contre le Peuple vénézuélien.

Voilà, maintenant on peut parler du Venezuela et confronter les points de vue.

Actualisation mensuelle.

Note :

(1) J’emprunte ces questions pour leur grande pertinence à Carlos Mendez Tovar, écrivain vénézuélien, interviewé par Viktor Dedaj au sujet du blocus contre….Cuba. 

Voir Viktor Dedaj, « Sin Embargo – Paroles cubaines contre le blocus », LeGrandSoir, disponible sur https://www.legrandsoir.info/IMG/pdf/sin_embargo_paroles_cubaines_viktor_dedaj.pdf